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une photo
d'abeille : bientôt un souvenir ?
A propos des
Abeilles...
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Les abeilles gagnent au conseil d'état
ApiServices,
31 mars 2004.
Le 31 mars 2004,
le Conseil d’Etat a rendu son arrêt très attendu
dans l’affaire Gaucho. Le Conseil d’Etat
a annulé la décision du ministre refusant
d’interdire le Gaucho sur les cultures de maïs.
Après avoir
confirmé que l’interdiction du Gaucho sur
tournesols est définitivement prononcée depuis
le 22 janvier 1999, le Conseil d’Etat a constaté
aprés examen que
la méthode d’évaluation du risque pour l’homme,
l’animal et l’environnement sur la base de
laquelle le ministre a pris sa décision est illégale. Le Conseil d’Etat
a ensuite observé que « le ministre ne fait pas
état de ce que l’autorisation qu’il a refusée de
retirer aurait été elle-même fondée sur la
méthode légalement exigée ». En conséquence, le
Conseil d’Etat a annulé la décision illégale du
ministre refusant d’interdire le Gaucho sur les
maïs.
Le Conseil d’Etat
a enfin donné injonction au ministre de
reprendre un nouvelle décision sous deux mois en
tenant compte spécialement du rapport établi par
le Comité Scientifique et Technique sur les
troubles des abeilles présenté en novembre 2003,
lequel est extrêmement défavorable
au maintien du Gaucho sur le marché.
Le Conseil d’Etat
rappelle qu’une seule et unique méthode
uniforme, prévue par la loi, s’impose à
l’administration qui ne peut pas s’en écarter,
contrairement à ce qu’elle a fait pour le
Gaucho. Le ministre a en
outre été condamné à verser une certaine somme
aux organisations syndicales.
L’Union Nationale
de l’Apiculture Française se réjouit de cet
arrêt du Conseil d’Etat, fondamental pour les
apiculteurs car il constitue un rappel à l’ordre
solennel de toute l’administration en charge des
produits phytosanitaires. Ce rappel à
l’ordre devrait contribuer à l’assainissement du
contrôle des produits phytosanitaires que les
apiculteurs réclament depuis de trop nombreuses
années.
(source) |
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Battisti écrivain
"La parole à été donnée à l'homme pour
dissimuler sa pensée."
Tayllerand. |
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Les travailleurs défendent les honnêtes gens
Pariroma,
mardi 6 avril 2004
Le 3 mars dernier, les honnêtes travailleurs
ont manifestés pour prendre la défense d'un
autre honnête travailleur, Cesare Battisiti.
Heureusement, ce défilé fut un plein succès : de
nombreuses photos de presse furent prisent,
attestant publiquement de la vaillance de nos
élus tricolordement encharpés, lesquels n'ont
pas hésité à payer de leur personne en marchant
dans la rue au risque d'user leur chaussures,
pour défendre un innocent injustement inquiété
par la justice de son pays sous le discutable
prétexte qu'il aurait occis 4 des ses
contemporains... ce n'est tout de même pas comme
s'il s'était attaqué à la reine d'Angleterre!
Les
victimes de Battisti
Liberté Blog libéral, par Vincent Bénard ,
8 mars 2004
Pour ceux qui
vivraient sur la banquise ou refuseraient tout
contact avec un organe de presse français, et il
y aurait de quoi, rappelons les grandes lignes
de l'affaire "Cesare Battisti": Battisti, un
terroriste italien, a assassiné 4 personnes
entre 1978 et 1979. Fuyant l'Italie, qui l'a
condamné par contumace, réinstallé en France, où
il poursuit une carrière d'écrivain de polars,
il vient d'être arrêté suite à une demande
d'extradition formulée par le gouvernment
italien, qui souhaiterait bien voir le sinistre
individu en question effectuer sa peine.
Normal, non ?
Et bien pas du tout, pour tous nos gauchistes
des beaux salons parisiens, toutes mouvances
confondues, des extrêmistes d'attac aux soi
disant modérés du PS, nous avons assisté à un
indécent bal des pleureuses vitupérant la
demande d'extradition italienne, et condamnant
notre ministre de la justice pour y avoir donné
suite, l'Italie étant coupable à leurs
yeuxd'exercer une injuste vendetta à l'encontre,
je résume, d'un "idéaliste romantique, certes un
peu violent dans sa jeunesse, mais pour des
causes justes, et qui représente un modèle de
réinsertion sociale qu'il conviendrait de citer
en exemple, plutôt que pourchasser après si
longtemps..."
La veulerie de
notre intelligentsia "gauche citoyenne" volant
au secours des assassins apparait encore plus
choquante, indécente, que les cris d'orfraie de
l'UMP après la condamnation de Juppé, lui au
moins n'a tué personne. Cet épisode lamentable
survient après le soutien affiché du PCF et de
l'extrême gauche à Nathalie Ménigon, autre
crapule terroriste emprisonnée pour plusieurs
meurtres commis avec le groupe "action directe".
J'avoue avoir de plus en plus de mal à supporter
cette gauche là, je ne suis plus très loin des
limites de ma tolérance.
Soucieux de parfaire ma culture, et de fonder
mon opinon sur un savoir aussi large que
possible, j'ai cherché à en savoir plus sur les
quatre personnes que Battisti a assassinées. Je
pensais que mon google préféré me donnerait
facilement la réponse. Que nenni, chers
lecteurs! Les premières pages de réponses sont
trustées par les appels de l'extrême gauche à la
libération de cette sous-merde, et par des
articles de la presse française insistant sur
les développements récents de l'affaire Battisti,
ouvrant largement leurs tribunes à tous les
comités-de-soutien formés pour soutenir
l'insoutenable, mais omettant scrupuleusement de
revenir sur les meurtres commis en 1978 et 1979,
et de parler des victimes du terrorisme de la
révolution d'extrême gauche en marche. Je vais
finir par croire qu'en France, les salauds, les
Battisiti, Ménigon, Rouillan, Abou Daoud, Mummia,
Ben La Haine, sans parler des dictateurs comme
Arafat, Duvallier, Saddam, Castro, Aristide,
Mugabe, méritent plus de considération de la
part de nos bobos et dirigeants, et de leur
presse dévoyée, que les milliers d'anonymes
qu'ils ont tués ou séquestré.
Heureusement,
Pierre Lellouche, apparemment un des rares
députés UMP pourvu de principes, répare cet
oubli dans cet article du Figaro, dont je cite
un court extrait (sinon, ils me font un procès):
"... Mais
j'aimerais cependant vous rappeler les faits
qui ont conduit Monsieur Battisti à fuir
l'Italie, il y a quinze ans, d'abord pour le
Mexique puis pour la France.
–
Assassinat du gardien de prison Antonio
Santoro, le 6 juin 1978. Ce gardien de
prison a été abattu par Battisti de coups de
feu tirés dans le dos.
–
Assassinat du boucher Lino Sabbadin, le 16
février 1979. Battisti, en compagnie d'un
autre homme, a tiré sur ce commerçant dans
sa boutique puis l'a abattu de deux balles
alors que l'homme était à terre. Ce
commerçant a été assassiné parce qu'il
s'était opposé à un vol avec violence commis
par la bande de Battisti en janvier 1979 au
cours duquel un malfaiteur a été tué.
–
Assassinat du bijoutier Pierluigi Torregiani
le 16 février 1979. Cet assassinat a été
préparé par Cesare Battisti, mais exécuté
par des membres de sa bande armée. Le fils
mineur de la victime a également été touché
par les balles. Il est resté paraplégique.
Comme le précédent, ce commerçant a été
assassiné parce qu'il s'était opposé à un
vol avec violence commis par la bande de
Battisti en janvier 1979 au cours duquel un
malfaiteur avait été tué.
–
Assassinat du policier Andrea Campagna le 19
avril 1979. Cet assassinat a été commis par
Battisti parce que le policier Campagna
était apparu sur les images d'un reportage
télévisé consacré à l'arrestation des
auteurs de l'assassinat du bijoutier
Torregiani. Il a été abattu de cinq balles à
bout portant alors qu'il rendait visite à sa
fiancée.
Voici pour
les faits incontestables. Venons-en aux
condamnations: Cesare Battisti a été jugé
par contumace par la cour d'assises de droit
commun à Milan en 1988 sur la base de
témoignages de repentis et sur des preuves
matérielles irréfutables. M. Battisti avait
des avocats qui ont fait appel au nom de
leur client. Un deuxième procès a eu lieu en
1990. Ce deuxième procès a confirmé le
verdict... Depuis 1989, l'intégralité de la
procédure par contumace italienne a été
validée par la Cour européenne des droits de
l'homme."
Voila qui
aurait dû inciter nos défenseurs des "droits-de-l'homme
à condition qu'il soit de gauche" à un peu plus
de retenue et de décence. Au lieu de cela, des
élus "roses-rouges-verts" parisiens ont demandé
le placement de Battisti "sous protection de la
ville de Paris", qui je suppose a quitté notre
république sans qu'on m'en parle, et a promulgué
de nouvelles lois en faveur des terroristes
marxistes, puisqu'en droit français, cette
notion de placement sous protection d'une
collectivité n'existe pas.
Antonio, Lino,
Pierluigi, Andrea, vous valez moins que votre
assassin aux yeux de ces gens là. Qu'importe le
nombre, le nom et l'honneur des victimes des
terroristes si ces derniers versaient le sang au
nom de Marx, de Lénine, ou d'Allah. Les salauds
seront des saints, les morts ne sont que cendres
et poussière.
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Lien vers l'article du Figaro trouvé via
l'institut Hayek
(source) |
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Paris : Delanoë dévoile le pot aux roses
Libération,
Jeudi 1 avril 2004
- Sous
Chirac et Tiberi, des jardiniers municipaux
entretenaient des jardins privés d'élus.
Mais quand l'histoire récente de la mairie de
Paris arrêtera-t-elle de délivrer petits et
grands secrets ? Alors que la plupart des
affaires achèvent leur parcours judiciaire,
Bertrand Delanoë vient de remettre un jeton dans
la machine en déposant plainte le 17 mars avec
constitution de partie civile pour «abus de
confiance» auprès du doyen des juges
d'instruction de Paris. Une source judiciaire
indiquait hier qu'«a priori, une information
judiciaire devrait être ouverte».
L'histoire,
dévoilée hier par le Canard enchaîné, est
au niveau des Danette au chocolat de Bernadette
Chirac ou des bataillons de fantômes qui ont
réussi à voter pendant des années pour les
Tiberi.
Le pot aux
roses a été découvert en décembre 2003 par
l'Inspection générale de la mairie, ce corps de
contrôleurs qui, pendant longtemps, a débusqué
les dérapages de certains hauts fonctionnaires
des équipes précédentes mais pour aussitôt les
enterrer. L'inspection a révélé que, depuis une
vingtaine d'années, des jardiniers municipaux
ont entretenu des jardins privés sur les heures
payées par les contribuables de la capitale. La
mairie a estimé avoir été flouée de 700 000
euros. Concrètement, les chefs de certains
ateliers municipaux envoyaient des ouvriers
biner et bêcher dans les jardins de demeures des
arrondissements chic de l'Ouest parisien, voire
dans les banlieues cossues avoisinantes.
Évidemment, les villas en question appartenaient
à des élus ou des fonctionnaires chiraquiens ou
tibéristes.
Selon un
témoignage de jardiniers à l'origine de
l'enquête administrative, les ouvriers avaient
pour obligation «de porter leur ciré à
l'envers pour cacher le logo Ville de Paris».
Et s'ils étaient interrogés par de vilains
curieux, ils devaient répondre qu'ils
travaillaient pour «une boîte d'intérim».
Des fleurs et des arbres ont aussi été
directement volés dans les serres municipales.
Un juge d'instruction devrait bientôt être
désigné.
(source) |
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Les sociaux-démocrates polonais cherchent un
Premier ministre
AFP,
samedi
27 mars 2004
Les responsables
nationaux sociaux-démocrates (SLD, au pouvoir en
Pologne) ont examiné samedi les moyens de
redorer leur blason après la scission du parti
et le départ du Premier ministre Leszek Miller
fixé au 2 mai, au lendemain de l'adhésion à
l'Union européenne.
Notre
commentaire: Il ne faut jamais remettre au
lendemain ce que l'on peut faire le jour même!
"L'atmosphère
est à l'irritation. Les gens veulent des
réponses claires à des questions posées de
longue date, a noté le vice-président du SLD et
ministre de l'Intérieur Jozef Oleksy, avant la
réunion à huis clos de quelque 300 dirigeants,
dont nombre de ministres.
Lors d'une
conférence de presse, le président du SLD,
Krzysztof Janik, s'est prononcé contre des
législatives anticipées, contre l'avis de
l'opposition de droite. "Pour sortir de la grave
crise de confiance envers le gouvernement, il
faut changer ce gouvernement. Nous ne voyons
aucune raison d'organiser des élections
législatives dès maintenant. Ce parlement n'a
pas épuisé ses possibilités", a-t-il dit.
"Nous
discutions des scénarios possibles en vue des
consultations politiques" annoncées par le
président Aleksander Kwasniewski pour trouver un
successeur à M. Miller, a-t-il dit.
M. Kwasniewski
annoncera lundi son choix. Il pourrait porter,
selon la presse polonaise, sur M. Oleksy ou sur
l'une des deux personnalités plus proches du
chef de l'Etat, lui-même un ancien du SLD: le
chef de la diplomatie Wlodzimierz Cimoszewicz et
l'ancien ministre de l'Economie Marek Belka,
actuellement membre de l'équipe de Paul Bremer,
l'administrateur américain en Irak.
Au plus bas
dans les sondages et miné par les désertions et
les scandales de corruption, M. Miller subissait
des pressions depuis des mois pour lâcher le
pouvoir.
Après avoir
cédé le 7 mars la présidence du parti, le
Premier ministre a finalement jeté l'éponge
vendredi dès son retour du sommet de l'UE à
Bruxelles. Sa décision a visiblement été
précipitée par la création le jour même d'un
nouveau parti social-démocrate (SDPL), à la
suite d'une scission effectuée par 27
personnalités du SLD.
M. Janik a réitéré samedi ses critiques envers
ce groupe conduit par le président de la Diète
(chambre basse) Marek Borowski. "Nous serons
concurrents, mais sans invectives réciproques",
a-t-il dit, tout en laissant entendre que M.
Borowski devrait quitter la présidence de la
Diète.
En annonçant sa
décision, M. Miller avait reconnu "la
décomposition évidente de la base de gauche de
son gouvernement" et estimé que ce nouveau parti
créait "une situation fondamentalement
nouvelle".
M. Kwasniewski,
qui avait déjà tenté de déboulonner son Premier
ministre le soir du résultat du référendum
d'adhésion à l'UE en juin, souhaite investir le
nouveau gouvernement avant le 16 mai, délai
légal de 14 jours pour la formation d'une
équipe.
Une fois dans
l'UE, le plus grand des dix nouveaux pays
membres avec 38,3 millions d'habitants, devra
préparer ses premières élections européennes
fixées au 13 juin.
Pour le
quotidien Gazeta Wyborcza (centre gauche), "il
est impossible de prévoir ce qui va émerger du
chaos politique en Pologne". Le journal met
aussi en garde contre des élections anticipées:
elles "donneraient à l'heure actuelle de
meilleures chances à Samoobrona", le parti
populiste et radical d'Andrzej Lepper.
Mais le
quotidien Rzeczpospolita (droite libérale) juge
qu'"un nouveau gouvernement n'est pas une
solution, la seule issue de la crise étant des
élections anticipées".
Les
législatives sont prévues en Pologne à l'automne
2005, en même temps que la présidentielle, mais
le SLD admet officiellement la possibilité de
les avancer au printemps 2005.
(source) |
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Un homme croit voir Ben Laden dans les rues de
Montpellier et fonce sur lui
AP,
mercredi
17 mars 2004, 12h09
-
MONTPELLIER (AP)
Il avait cru reconnaître Oussama ben Laden et
lui avait foncé dessus avec sa voiture. Un
artisan montpelliérain de 35 ans a été condamné
mardi à trois mois de prison avec sursis pour
avoir tenté d'écraser un homme qu'il avait pris
pour le chef du réseau terroriste Al-Qaïda,
a-t-on appris mercredi auprès de son avocat, Me
Mendel.
L'artisan, prénommé Pierre, a également été
condamné à verser 500 euros à sa victime, avec
obligation de soins. Il a été pris en charge
immédiatement par un éducateur et par le juge
d'application des peines.
Selon son avocat, Me Mendel, "c'est une
excellente peine. Les juges ont reconnu, comme
je l'avais demandé, l'altération des facultés
mentales de mon client". Me Mendel a précisé que
l'artisan "a vraiment été victime d'une vraie
bouffée délirante. Mon client n'était pas bien
depuis plus de 15 jours. Il a été traumatisé par
ce qui s'est passé en Espagne. Ajoutons à cela
les soucis qu'il connaît dans son entreprise et
une grosse fatigue. Le tout s'est accumulé et
explique la bouffée délirante dont il a été
victime".
L'homme avait foncé lundi dans le centre-ville
de Montpellier avec sa voiture sur un jeune
homme d'une trentaine d'années, qu'il avait pris
pour Ben Laden. La voiture s'est encastrée dans
des escaliers et n'a pas heurtée la victime
désignée, qui s'en tire donc avec une belle
frayeur.
Me Mendel conclut sobrement: "ce n'était pas Ben
Laden, sinon on aurait gagné cinq millions de
dollars!". AP
(source) |
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Europe
Petite Chronique
du Monde |
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Transparence
Libé,
mardi 16 mars 2004, par Gérard
DUPUY.
L'attentat
de jeudi et le vote de dimanche devraient permettre de clarifier la
lutte contre le terrorisme dont le premier a montré l'importance et le
second les limites. Depuis le 11 septembre, toute la politique de Bush a
consisté à faire de la nécessité de se protéger des fous dangereux de la
mouvance islamiste un argument d'autorité contre quiconque aurait
l'audace de ne pas marcher au rythme de la droite américaine.
L'antiterrorisme est devenu le mot de passe publicitaire d'un double
réalignement : celui des Etats-Unis sur la fraction la plus
conservatrice de son opinion et celui du reste du monde sur Washington
comme l'a prouvé l'affaire irakienne. Aznar s'est montré un adepte
enthousiaste de ce credo spécieux qui confond l'antiterrorisme, tâche
urgente qui doit être menée avec un calme implacable, et
l'antiterrorisme, idéologie claironnante.Les Européens ont décidé
d'unir leurs forces face à une menace dont personne ne peut plus douter
qu'elle le concerne directement et pas seulement par alliés interposés.
Cette union est la moindre des choses - tout au plus peut-on s'étonner
que cette entente puisse laisser encore à désirer trente mois après le
11 septembre. Face à un ennemi mobile d'un bout à l'autre de la planète,
seule une collaboration internationale la plus large peut se révéler
efficace, le pool européen n'étant qu'un des niveaux fonctionnels dans
un ensemble plus vaste qui inclut au premier chef les Etats-Unis
eux-mêmes. Mais il doit être clair que, même si une part de ce travail
est destinée par nature à rester secrète, les règles de base des
démocraties doivent s'appliquer et donc la première d'entre elles : la
transparence des actes gouvernementaux. Si l'antiterrorisme sert au
contraire à tricher, comme l'attitude d'Aznar, après Bush et Blair, a pu
le laisser penser aux Espagnols, il faut espérer que ceux-ci inspireront
leurs voisins dans l'art opportun de congédier les manipulateurs.
(source) |
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Al-Qaeda ou ETA, la double piste
Libé,
jeudi
11 mars 2004, Par Jean-Hébert ARMENGAUD et Marc
SEMO.
L'attentat de jeudi a été immédiatement attribué
par le gouvernement espagnol à l'organisation
séparatiste basque ETA. Celle-ci ne revendique
généralement ses crimes que plusieurs semaines
après, ce qui entretient le doute alors que
divers indices, dont une revendication d'Al-Qaeda,
renforcent l'hypothèse du terrorisme islamiste.
Un attentat d'ETA était-il prévisible ?
Le ministère de l'Intérieur espagnol avait placé
ses services antiterroristes en «état d'alerte
maximum». ETA a en effet l'habitude
d'«intervenir» dans les campagnes électorales,
parfois par des effets d'annonce d'«initiatives
politiques», mais le plus souvent par des
attentats meurtriers. Depuis le retour de la
démocratie, après la mort de Franco en 1975, les
campagnes électorales ont systématiquement été
gangrenées par l'ETA qui cherche à monopoliser
le débat politique.
Selon des sources policières citées récemment
par «El Pais», ETA avait l'intention de «se
montrer» durant la campagne avec «un attentat ou
au moins une tentative d'attentat». Mais
personne ne s'attendait à une telle action, sans
précédent par son ampleur, ses cibles et son
modus operandi dans l'histoire de
l'organisation, si sa responsabilité était
confirmée. L'explosif utilisé dans ces
attentats, la dynamite, est celui qu'emploie
habituellement ETA et il s'agirait de titadyn,
cette dynamite industrielle volée en France. Les
dernières tentatives de l'organisation armée
accréditent cette piste.
Le 24 décembre à San Sebastian, la police
arrêtait deux membres d'ETA qui s'apprêtaient
apparemment à faire exploser un train rapide de
la ligne Irún-Madrid. Les deux hommes
transportaient une valise, ou un «sac à dos
piégé», d'une trentaine de kilos de titadyn. Un
bémol cependant : l'explosion du 24 décembre
avait semble-t-il été programmée une demi-heure
après l'entrée en gare de Madrid, une fois les
voyageurs descendus du train. Deux mois plus
tard, la police arrêtait deux autres membres
d'ETA qui transportaient vers Madrid une
camionnette chargée de plus d'une demi-tonne
d'explosifs, qui aurait pu provoquer «une
explosion aux conséquences gravissimes», selon
le ministre de l'Intérieur.
ETA est-elle capable d'un attentat d'une telle
ampleur?
Si l'hypothèse ETA se confirmait, ce serait la
première fois que l'organisation organise un
attentat, dit aveugle, d'une telle ampleur. Elle
a d'abord ciblé ses victimes dans le monde de la
police, de la garde civile ou des représentants
de l'Etat (ministres, préfets). Elle a étendu sa
cible aux élus politiques locaux et aux
journalistes depuis 1997 et l'enlèvement et
l'assassinat de Miguel Angel Blanco, jeune
conseiller municipal basque du Parti populaire.
Cette nouvelle stratégie a été qualifiée dans la
logomachie idéologique indépendantiste de
«socialisation du conflit».
En 1987, un attentat contre un hypermarché de
Barcelone avait fait 21 morts parmi les clients.
Mais ETA a toujours affirmé qu'elle avait averti
la police de la présence d'une bombe et que
celle-ci n'avait pas évacué à temps le centre
commercial. Par ailleurs, quelques heures à
peine après l'attentat de Madrid, Batasuna, la
branche politique (interdite) d'ETA, a condamné
le «massacre»: «La gauche indépendantiste basque
n'envisage même pas l'hypothèse qu'ETA puisse
être derrière ce qui est arrivé aujourd'hui à
Madrid», a affirmé Arnaldo Otegi, porte-parole
de Batasuna. Ce serait la première fois de son
histoire que le parti indépendantiste
condamnerait un attentat d'ETA si l'organisation
armée en était responsable.
La piste islamiste est-elle crédible?
La découverte à Alcala, d'où sont partis les
trains, d'une cassette avec des versets du Coran
et sept détonateurs dans une camionnette volée
donne un certain crédit à cette hypothèse. Une
lettre arrivée au journal «Al-Qods al-Arabi» de
Londres a par ailleurs revendiqué au nom d'Al-Qaeda
ces attentats ainsi que celui, à demi raté,
commis la veille contre le siège d'une loge
maçonnique d'Istanbul. La série d'explosions
simultanées de Madrid rappelle en effet les
méthodes du terrorisme «djihadiste», et
l'Espagne est un pays cible en raison de son
alliance avec les Etats-Unis en Irak. «Nous nous
réservons le droit de riposter au moment et en
lieu opportuns contre tous les pays participant
à cette guerre injuste, en particulier la
Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Australie, la
Pologne, le Japon et l'Italie», martelait
Oussama ben Laden dans un message sonore diffusé
le 18 octobre sur la chaîne de télévision
qatarie Al-Jazira, et d'autres responsables d'Al-Qaeda
ont depuis réitéré ces menaces. Les Espagnols
ont déjà payé un lourd tribut sur le terrain,
avec l'assassinat, le 9 octobre à Bagdad, d'un
diplomate et responsable du renseignement. Le 29
novembre une embuscade coûtait la vie à une
équipe de sept agents des services secrets de
Madrid.
L'Espagne a en outre longtemps constitué une
importante base arrière pour le terrorisme
islamiste. Le juge Baltasar Garzon affirme que
«la cellule espagnole d'Al-Qaeda» aurait joué un
rôle majeur dans la préparation des attentats du
11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Mohamed Atta,
présenté par les autorités américaines comme le
chef des kamikazes, aurait séjourné à Tarragone
en juillet 2001. C'est là que se serait tenu un
ultime sommet avec de hauts responsables de la
mouvance d'Oussama ben Laden. L'enquête du juge
madrilène a entraîné l'arrestation de 44
personnes, dont la plupart ont néanmoins été
ensuite remises en liberté, faute de preuves.
Plusieurs enquêtes françaises sur les filières
islamistes ramènent aussi à l'Espagne, notamment
celle sur le réseau Beghal qui projetait en 2001
un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à
Paris. Le territoire espagnol n'est plus un
sanctuaire et cela aurait pu inciter
l'organisation à réactiver des cellules
terroristes jusque-là «dormantes».
(source) |
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L'homme politique
le plus travailleur d'Europe |
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Le boeuf appelle l'âne un cocu
(proverbe Italien: Il prend ses grandes oreilles
pour des cornes).
Berlusconi accuse ses semblables.
Il
Corriere dela siera : "Politiques: voleurs!",
tempête Berlusconi. Le premier ministre accuse :
il ne travaillent pas, comment font-ils pour avoir
des villas et des bateaux ?
Notre Commentaire: Nous nous interrogeons sur la
provenance de la fortune personnelle du si
honnête M. Berlusconi, au si beau sourire
électoral. L'aurais-t'il amassée en travaillant
nuit et jour depuis l'âge de 14 comme garçon de
café ? Ou l'aurais-t'il gagnée à un tirage
exceptionnel du Loto ? A moins qu'il n'ait
trouvé une martingale pour gagner à coup sur au
casino ? Comme on dit en Italie, "A bon
entenditore, poche parole": A bon entendeur,
salut.
Protestations des partis
politiques "Polo" et "Ulivo".
L'Unita: Il veut détruire la République dans
le silence des
institutions. Berlusconi annonce que les hommes politiques n'ayant pas d'industries sont tous
des voleurs. Après l'appel à l'évasion fiscale, après le
vote de confiance sur ses entreprises, il pousse au désordre civil.
Il Tempo : Ils sont 52 parlementaires ayant
une profession
déclarée. Berlusconi: "Certains politiciens vous vole votre argent.
Ils ne savent pas ce qu'est le travail, mais ils ont des bateaux
et des villas à la mer."
Il Foglio: Berlusconi Tempête.
Il Messagerro: Le cyclone Berlusconi : les politiques voleurs.
Il Riformista : Seul Follini résiste au Cavalier de
l'antipolitique.
La Republica : Berlusconi : les
politiciens volent. Tourmente sur le premier
ministre. Même l'Udc se révolte.
Libero : Berlusconi se déchaîne : "Hommes
politiques fainéants et voleurs".
La Stampa : Berlusconi contre les politiciens professionnels.
Ils caquètent beaucoup et volent l'argent. Follini : plus de respect.
7 février - En homme libre, Vittorio Feltri écrit entre autre :
Quant à la réforme de la loi électorale, ajoute Fini, il est
indispensable de l'éviter puisque la partie est déjà commencée. Les mêmes
concepts, grosso-modo, sont déja exprimés comme
volonté politique (par l'Udc). Et c'est à ce
moment que le premier ministre perd patience et
voit rouge. Il attaque à grand voix: "Vous
les ex-démocrate-chrétiens m'avez cassé les
joyeuses. Vous me les avez cassés vous et votre secrétaire Follini.
Assez de la vieille politique. Je connais vos
méthodes d'irresponsables. Offrez des
faveurs ici et là et ensuite vous ramassez des votes, mais je vous dénonce, vous
ne vous en tirerez pas à bon compte, je vous
mettrais en pièces. Je sais utiliser les
télévisions et je les utiliserais. C'est clair ? Vous
m'avez brisé les précieuses. Je ne me fais pas massacrer deux ans et demi pour ensuite
finir comme une poule chinoise. Si nous
continuons comme ça on va à la catastrophe, vous
le comprenez oui ou non,
affairistes que vous êtes?".
(texte
original, en Italien) |
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Mille chercheurs démissionnent au nez et à la
barbe de Raffarin
Libé,
vendredi 06 février 2004, Par D. Dq.
Réunis en assemblée générale, les patrons de
laboratoire ont annoncé mardi l'abandon de leurs
responsabilités administratives • Le matin, le
Premier ministre défendait sa politique dans
«Libération»
«Les directeurs de labos ont tenu leur parole.» C'est ainsi que Jean
Salamero (Institut Curie), porte -parole du collectif «Sauvons la
recherche», a salué la décision des chercheurs. «Plus de 1.000
directeurs de labos et chefs d'équipe sont démissionnaires.» Réunis en
assemblée générale à l'Hôtel de Ville de Paris, tandis que 1.500
chercheurs manifestaient à l'extérieur, les 1.100 participants à la
réunion ont voté à main levée l'abandon de leur ta^ches administratives
avant de confirmer leur décision par écrit. Ils ont aussi décidé de
rédiger une lettre ouverte au président Jacques Chirac.
Peu avant, près de deux cents directeurs de laboratoires et responsables
d'équipes scientifiques avaient annoncé leur démission, par courrier
électronique ou par fax.
Alain Trautmann, le porte-parole du collectif «Sauvons la recherche», a
lancé un appel aux laboratoire pour qu'ils se déclarent «labos en
lutte». «Il ne s'agit pas d'arrêter le travail, mais de multiplier les
actions», comme l'arrêt de toute relation avec le ministère de la
Recherche, a-t-il ajouté. Alain Trautmann a indiqué également qu'une
nouvelle journée d'action serait organisée le vendredi 19 mars. Tandis
qu'à Strasbourg, l'un des grands pôles scientifiques français, une
manifestation a rassemblé ce matin 1200 chercheurs sous la neige.
«J'ai été très déçu par les déclarations du Premier ministre (...) notre
sentiment c'est qu'il y a des forces vives sacrifiées», a estimé Claude
Kedinger, directeur démissionnaire d'une unité mixte de recherche dans
le domaine des biotechnologies, ajoutant qu'à Strasbourg, près de 80%
des responsables de labos de biologie sont prêts à démissionner de leurs
fonctions administratives.
Dans une interview accordée à «Libération» ce matin, Jean-Pierre
Raffarin a tenté de défendre les concessions accordées aux chercheurs
depuis le début du conflit, tout en se refusant à un «marchandage à la
petite semaine». Le principal point d'achoppement réside dans la
création cette année de 550 nouveaux postes en contrats temporaires, que
les chercheurs veulent voir transformer en postes permanents.
Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a réaffirmé de son
côté mardi sur RTL que l'équipe Raffarin était «hypermobilisée» sur ce
dossier, ajoutant qu'«aucun gouvernement précédent n'avait mis autant
d'ambition, de moyens et de détermination» pour ce secteur.
D.Dq (avec AFP)
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Devinette: Ce chercheur au CNRS, spécialiste des matériaux
supraconducteurs,
est passé à la télé.
Dans quelle émission ? Réponse. |
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Le CSM rappelle Chirac à l'ordre
Libé,
vendredi 06 février 2004,
Par Armelle THORAVAL.
Fronde au Conseil supérieur de la magistrature (CSM)
contre l'Elysée. Fait rarissime, l'institution a
publiquement «regretté», hier, de ne pas avoir
été consultée avant la création par Jacques Chirac de la
mission d'enquête administrative dans l'affaire des
pressions présumées sur les magistrats de Nanterre.
Après les révélations de Libération et du
Parisien sur les écoutes et autres serrures forcées
dont auraient été victimes les trois juges pendant
qu'ils rédigeaient leur décision sur Alain Juppé et les
emplois fictifs du RPR, l'Elysée, dans la précipitation
du week-end dernier, avait sorti de son chapeau une
mission d'enquête administrative sur les faits dénoncés
par ces trois magistrats, Catherine Pierce, Alain Prache
et Fabienne Schaller. Le CSM n'a pas goûté l'initiative
qui, selon lui, cherche à le court-circuiter alors qu'il
lui revient fonctionnellement de se pencher sur les
dysfonctionnements de la Justice. Réunis quai Branly
hier après-midi, ses membres ont donc décidé de marquer
leur courroux. La discussion a été très vive et a
débouché sur l'adoption à la majorité des membres d'un
communiqué, lu par le juge Valery Turcey sur les marches
de l'institution : «Le CSM rappelle qu'il lui revient
d'assister le président de la République dans son rôle
de garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire,
conformément à l'article 64 de la Constitution.»
Traduction : Monsieur le Président, vous vous êtes placé
hors des clous de l'Etat de droit.Dès lundi, plusieurs d'entre eux avaient commencé à
se téléphoner, hésitant sur l'attitude à prendre :
démissionner ? Prendre une position publique ? Mercredi
soir, entre membres du CSM, les conversations ont été
nourries. Décision a été prise d'attendre les
explications de Laurent Le Mesle, Denis Rapone et
Patrick Hubert, respectivement conseillers techniques de
Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin et directeur
de cabinet de Dominique Perben, reçus hier après-midi
par l'institution. Seul Dominique Rousseau, professeur
de droit constitutionnel à Montpellier, avait devancé
l'appel. «Dans l'Etat de droit, on ne crée pas du
fait du prince une institution hors de celles prévues»,
expliquait hier dans le Monde ce membre du
CSM désigné par l'ancien président de l'Assemblée,
Raymond Forni. Il regrettait également la charge menée
contre le jugement de Nanterre qui a déclaré Alain Juppé
coupable de prise illégale d'intérêts. Jugement que
Dominique Rousseau considère comme «techniquement,
juridiquement, irréprochable».
Suspicion. Avec la «mission» administrative
confiée à trois hautes personnalités incontestables, le
vice-président du Conseil d'Etat, Renaud Denoix de
Saint-Marc, le premier président de la Cour de
cassation, Guy Canivet, et le premier président de la
Cour des comptes, François Logerot, l'Elysée espérait
déminer l'effet scandaleux de la révélation du climat
dans lequel les trois magistrats de Nanterre ont dû
travailler. Mais le soupçon du monde judiciaire, c'est
qu'il s'agit aussi pour le pouvoir de maîtriser les
conclusions de l'enquête, voire de démontrer que les
juges n'ont pas pris sereinement leur décision. A
Nanterre, le Syndicat de la magistrature et l'Union
syndicale des magistrats dénonçaient d'ailleurs hier
«le climat volontairement créé pour induire une
suspicion indigne sur la décision de ces collègues».
Apprentis sorciers. En optant pour cette
mission administrative, pour cet «Ocni», objet de
contrôle non identifié, l'Elysée a fait le pas de trop
pour un Conseil supérieur de la magistrature déjà
remonté. Refus de Dominique Perben de se conformer à ses
avis dans les nominations de procureurs, intervention
dans les dossiers sensibles sans presque plus de
dissimulation, volonté du gouvernement de remettre au
pas la justice: tout, dans les mois récents, a été motif
d'agacement. De nombreux membres du Conseil étaient
lassés d'«avaler des couleuvres». La mission est
donc la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
«Quand on veut jouer aux apprentis sorciers, on sait ce
que l'on risque», commentait hier un membre du CSM.
Les trois magistrats de Nanterre, eux, se sont rendus
hier à la convocation de la mission, dans les locaux de
la Cour de cassation. Ils ont indiqué qu'ils ne
pouvaient s'exprimer, puisqu'une information judiciaire
est en cours et que le CSM est seul compétent. La
mission est donc sans issue. Et sans légitimité.
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Au revoir M.
Juppé! |
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Alain Juppé, un chef de parti partant
Libé,
mardi 03 février 2004, Par Colette GOINERE (à
Bordeaux) et Thomas LEBEGUE.
L'ex-Premier
ministre, qui s'exprimera ce soir au 20 heures
de TF1, s'est dit hier à Bordeaux «respectueux
de la justice».
Sa décision est
prise. «Je suis respectueux de la justice»,
a-t-il dit hier à ses amis bordelais. En
logique, cela devrait pousser aujourd'hui Alain
Juppé à annoncer devant le groupe UMP à
l'Assemblée, puis au journal de 20 heures de
TF1, qu'il prend du champ par rapport à la vie
politique. Quittera-t-il ou non la présidence de
l'UMP, son mandat de député et celui de maire de
Bordeaux ? Rien ne l'y oblige, puisqu'il a fait
appel de la décision du tribunal de Nanterre qui
l'a condamné, vendredi, à dix-huit mois de
prison avec sursis et dix ans d'inéligibilté
dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie
de Paris. Et tous les chiraquiens le poussent à
ne rien céder, Jacques Chirac en tête, qui a
rendu hommage à son dauphin, hier à Marseille.
Récit de la dernière journée d'avant l'annonce.
8 h 30, arrivée
à la mairie de Bordeaux
Durant toute la
journée d'hier, Alain Juppé s'est appliqué à
faire «comme si». A 8 h 30, l'ancien Premier
ministre arrive à pied à la mairie de Bordeaux.
Aux photographes qui l'attendent depuis un bon
moment, il lance : «Je vais travailler toute la
journée.» Un membre de son état-major confirme
que cette réunion hebdomadaire s'est déroulée
comme prévue. Hugues Martin, son premier
adjoint, lui redit, «au nom de tous», son
«soutien total et indéfectible». En réponse, le
maire se dit «touché» mais informe ses proches
de son intention de «réserver ses déclarations
pour le national».
L'ami Darcos
très présent
Toute la matinée,
Xavier Darcos, grand ami de Juppé et chef de
file de l'UMP aux régionales en Aquitaine, fait
la navette entre sa permanence de campagne et la
mairie. Le ministre a «une conversation entre
amis» avec Juppé qui lui paraît «clair,
déterminé, stoïque», avec la volonté de «parler
des choses concrètes et de ne pas s'étendre sur
lui-même». La preuve : le député-maire de
Bordeaux refuse d'abord de cautionner un «comité
de soutien» lancé par les élus et sympathisants
UMP de Gironde. Il se laisse finalement
convaincre et en «valide le principe», selon un
proche.
11 heures,
Chirac parle de «respect» à Marseille
Au même moment, à
onze heures, en déplacement officiel à
Marseille, Jacques Chirac lui rend un vibrant
hommage public. D'une voix hésitante, chargée
d'émotion, le chef de l'Etat affirme que la
France avait «besoin d'hommes de (la) qualité»
d'Alain Juppé, pour qui il conserve «amitié,
estime et respect». Pour mûrir son choix, Juppé
peut s'appuyer sur ses troupes.
Midi, un
millier de Bordelais écoutent leur maire
L'enceinte de la
mairie de Bordeaux est pleine à craquer, à midi.
Les élus UMP se pressent dans la cour d'honneur
où quatre anciens combattants en uniforme,
drapeau serré contre la cuisse, ont pris place.
«On est là parce qu'on a un partenariat avec la
mairie. Chaque fois qu'il y a un événement, on
vient», précise l'un d'eux. Le tout-Bordeaux
débarque. Plus d'un millier de personnes se
massent dans la cour. Les slogans fusent :
«Tiens bon, Juppé !», ou encore «Juppé pour la
France !». Certains exhibent des pancartes où
est écrit «Juppé, reste avec nous». Le maire,
très pâle, s'avance alors sur le perron, son
épouse, Isabelle, à ses côtés. Sous le coup de
l'émotion, il se mord les lèvres. «Je traverse
des moments difficiles. Ce qui compte, c'est de
ne pas être seul. Il y a d'abord Isabelle, il y
a vous tous...» Il s'arrête un temps, ému. Il
rappelle qu'il veut «être au service de la
Nation, de (sa) ville». Puis annonce qu'il «a
bien réfléchi». «Je dirai demain à toutes les
Françaises et aux Français, sans doute devant
les télévisions, ce que j'ai décidé. Vous
comprendrez que d'ici là je le garde pour moi.»
«Restez, restez !», scande la foule UMP. Mais
Juppé repart. A pied, comme il était venu. Il
rejoint les locaux de la communauté urbaine de
Bordeaux où il préside une réunion après le
déjeuner. Avant de rallier Paris en fin
d'après-midi.
A Paris,
Delanoë met le feu aux poudres
Dans la capitale
aussi, le nom de Juppé était sur toutes les
lèvres, hier, dans les couloirs de l'Hôtel de
Ville. En marge du conseil de Paris, Bertrand
Delanoë a mis le feu aux poudres en dénonçant un
«système de détournement de fonds publics au
profit d'un clan». Le maire de Paris a exigé la
«restitution des salaires des employés fictifs
qui s'élèvent à quelques millions d'euros. Je
trouverais logique que l'UMP, héritier du RPR,
paye aux Parisiens la dette de ce qui leur a été
volé». Leader de l'UMP parisienne, Claude
Goasguen a mal pris cette attaque contre un de
ses anciens patrons à la mairie: «Delanoë ferait
mieux de se rappeler qu'avant le système RPR, il
y a eu le système PS dont il était partie
prenante !» Il y aurait donc bien eu un «système
RPR»?
(source) |
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Des juges menacés et harcelés
Libé,
samedi 31 janvier 2004 -
Par Fabrice TASSEL.
Effractions, écoutes, menace de mort, des
magistrats sous pression.
En apparence ce n'était que quelques mots. Alors
qu'elle entame la lecture du jugement, vendredi,
la présidente Catherine Pierce glisse une
précision plutôt inhabituelle. Les avocats
n'auront une copie complète de la décision que
dans quelques jours, car, dit la magistrate,
«l'outil informatique du tribunal ne garantit
pas la confidentialité». Jusqu'au dernier
instant, le jugement a été conservé hors du
système informatique interne, d'où ce retard
pour les prévenus. Depuis des semaines,
Catherine Pierce a, en compagnie de ses
assesseurs Alain Prache et Fabienne Schaller,
vécu sous une pression qui fait froid dans le
dos : bureaux fouillés, écoutes téléphoniques,
menaces de mort... (suite) |
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La résolution de l'ONU sur l'Irak
Lettre ouverte à Jacques Chirac.
29.09.2003
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Inquiet de voir la
France soutenir au Conseil de sécurité une
prochaine résolution états-unienne sur l'Irak,
Youssef Aschkar, ancien président du parti
laïque libanais, s'adresse au président Chirac.
Il lui demande de tenir bon et de ne pas laisser
Washington poursuivre sa fuite en avant :
dégager les États-Unis du bourbier irakien,
c'est les autoriser à déplacer leur guerre
perpétuelle vers d'autres pays du Proche-Orient.
(source)
Notre commentaire: Contrairement à certaines
idées reçues, il paraîtrait que le bruit court
que la possibilité existerait éventuellement que
peut-être la France
ne serait pas une
supernova du paysage mondiale.
Par contre, c'est une démocratie: le droit au
rêve est reconnu. |
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Andreotti acquitté dans un procès pour
complicité avec la mafia.
04.05.2003.
L'ancien chef de
gouvernement italien Guilio Andreotti, 84 ans, a
été acquitté vendredi par la cour d'appel de
Palerme de l'accusation de complicité avec la
mafia. Andreotti était accusé d'être entré en
relation dans les années 1970 avec Cosa Nostra
pour favoriser la démocratie chrétienne en
Sicile. Un repenti célèbre, Nino Guifre,
considéré jusqu'à son arrestation en avril 2002
comme bras droit du patron de la mafia
sicilienne, Bernardo Provenzano, a lui aussi
accusé Andreotti d'avoir eu des contacts avec
Cosa Nostra.
Néanmoins, Andreotti ne s'en tire pas à si bon
compte puisque la cour d 'appel de Pérouse l'a
condamné, en novembre 2002, à 24 ans de prison
pour complicité de meurtre d'un journaliste en
1979. Parallèlement, un proche de Berlusconi,
Cesare Previti, a été condamné à 11 ans de
prison en début de semaine pour corruption de
magistrats.Poursuivi pour la même affaire,
Berlusconi n'a pas assisté à l'audience pour
présider le conseil des ministres. Les vaches
sont donc bien gardées ! ! !
(source) |
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Silvio Berlusconi à nu devant les juges
Libé,
mercredi 14 janvier 2004.
La Cour constitutionnelle italienne a invalidé
la loi accordant l'immunité au chef du
gouvernement.
Le Cavaliere a perdu son armure judiciaire. En
juin, à la veille du semestre italien de
présidence européenne, le chef du gouvernement
s'était très opportunément offert une immunité
pour échapper au procès dans lequel il est
accusé de corruption. Coup de théâtre : hier, la
Cour constitutionnelle a solennellement déclaré
que la loi, adoptée au pas de charge par sa
majorité, est «illégitime». Saisis par le
parquet de Milan, les juges ont ainsi estimé que
le texte octroyant une immunité pour les cinq
plus hautes autorités de l'Etat à savoir le
chef de l'Etat, les présidents de la Chambre des
députés et du Sénat, le président de la Cour
constitutionnelle et le président du Conseil
ne respectait pas deux points de la
Constitution. En particulier l'article 3 qui
affirme le principe d'égalité des citoyens
devant la loi. (suite) |
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Procès Berlusconi : le parquet veut saisir la
Cour constitutionnelle
AFP - jeudi 26 juin 2003
MILAN (AFP), le
25-06-2003 Le parquet de Milan (nord) chargé de
juger Silvio Berlusconi pour corruption présumée
de magistrat a demandé mercredi que la Cour
constitutionnelle soit saisie d’un recours
contre la loi lui ayant récemment accordé
l’immunité en tant que chef du gouvernement.
"La loi reste
valable et continue à s’appliquer tant que la
Cour n’aura pas rendu son arrêt, ce qui peut
prendre plusieurs mois", a précisé le service de
presse de la Cour constitutionnelle italienne à
Rome.
"Cette loi est
ouvertement anticonstitutionnelle et en
opposition avec les principes cardinaux de notre
Constitution", a déclaré le procureur Ilda
Boccassini, à la reprise du procès mercredi
matin, en l’absence de l’accusé.
Son collègue,
le procureur Gherardo Colombo a cité plusieurs
principes fondamentaux que la nouvelle loi viole
selon lui, comme l’égalité entre les citoyens.
Il a souligné
que la Constitution n’accordait aucun privilège
aux ministres, ni au président du Conseil en cas
de délits ou de crimes de droit commun.
"Aujourd’hui,
nous sommes en train de parler d’un procès qui
ne se fera plus", a ajouté Mme Boccassini en
faisant référence aux délais de prescription.
Le parquet de
Milan a versé au dossier un mémoire reprenant
tous les éléments réunis en un an et demi
d’audiences, a-t-elle annoncé.
Le document a
été rédigé "pour éviter la moindre insinuation
et que ne soient lancées des tonnes de boue sur
le parquet", a-t-elle précisé.
"Ce n’est pas
très grave si je suis délégitimée et menacée
chaque jour. Ce n’est pas un problème lié à ma
personne mais à la position que je représente,
c’est-à-dire l’accusation publique", a-t-elle
déclaré.
Le procès a
donné lieu à des attaques très dures contre les
juges milanais que Silvio Berlusconi accuse
d’être politisés.
Le chef du
gouvernement ne s’est pas présenté au tribunal,
contrairement à ses engagements, ses avocats
ayant jugé sa présence inutile.
"Avant la
déclaration suspendant le procès, une ou toutes
les parties peuvent demander à discuter de la
conformité de la nouvelle loi avec la
Constitution. Dans ce cas, le tribunal devrait
décider si la question est fondée ou non et
éventuellement saisir la Cour
constitutionnelle", avait expliqué Me Niccolo
Ghedini, un de ses défenseurs.
Le Parlement
vient de voter en un délai record une loi
protégeant le chef du gouvernement en accordant
une immunité aux cinq plus hauts responsables de
l’Etat italien --chef de l’Etat, chef du
gouvernement, présidents de la Chambre des
députés, du Sénat et de la Cour
constitutionnelle.
La nouvelle loi
suspend les procès pénaux en cours dans toutes
leurs phases pour tous les délits y compris ceux
correspondants à des faits antérieurs à la prise
de fonction et cela jusqu’à la fin de leur
mandat.
Le texte a été
signé vendredi dernier par le chef de l’Etat et
publié samedi au journal officiel, permettant
son entrée en application dès le jour suivant,
dimanche 22 juin.
Silvio
Berlusconi, 66 ans, propriétaire d’un empire qui
va de la télévision à la banque en passant par
le football, est accusé d’avoir acheté des
décisions de justice lors d’une opération
industrielle en 1985.
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