
Relais d'informations sur l'Europe
European Political Resources

Hérodote (histoire)
Le
Projet de Constitution élaboré par la Convention européenne |
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Esprit
d'Europe, est-tu là ?
(librement
traduit de Vincenzo Cappelletti)
Europe, culture et esprit européen.
Aux racines culturelles de l'Union politique
des Continents, dans une parcours historique qui a des origines
dans l'antiquité de l'Europe, je rêve de l'unité spirituelle.Une
pensée et une façon d'être qui ont changé le monde.
Nous devons assumer la tache de redécouvrir
et raviver l'Europe spirituelle.
Cherchons à éclaircir et poser le problème
:
L'histoire prévoyait il y à cinquante ans
une authentique explosion du futur, d'un futur qui se plaçait
dans une ligne évolutive limpide, continue et d'origine lointaine.
La nation européenne, est le fruit d'un processus historique multiséculaire,
voire millénaire, entamé par la civilisation classique, poursuivi
dans l'aire géographique de la vieille Europe, Angleterre comprise
comme en témoigne l'appel historique de Winston Churchill à la
"famille européenne" de septembre 1946. La nation en
Europe tendait à dépasser les limites de l'État nation, il répugnait
à la dégénérescence de la substance spirituelle dans le nationalisme
géographique et ethnique, et aspirait à une identité plus vaste
dans les repères de la conscience moderne : la France, les Pays-Bas,
la Flandre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne représentée par ses
intellectuels en exil.
Dans les années trente pratiquement plus personne
ne s'était soustrait à la confrontation avec l'archétype d'une
Europe unitaire : pas même l'ordre nouveau hitlérien... En 41
il y eu le Mouvement pour l'Europe libre et uni, avec la fondation
à Milan du Mouvement fédéraliste européen. Mais les années cinquantes
virent la venue d'une nouveauté substantielle avec le plan Monnet-Schuman.
Les États, pour être plus précis certains États se sont rencontrés
sur ce dernier pas accomplis par la nation européenne et accouchèrent
de sa conception et création, en déléguant à une Autorité "supranationale"
(en réalité supra-étatique), une partie régalienne de leur pouvoirs,
relative a la production carbonifère et sidérurgique.
La Communauté européenne du charbon et de
l'acier fut mit en place en avril de l'année suivante. Au milieu
des années cinquante, deux tentatives de mettre en place la Communauté
européenne de défense et la Communauté politique européenne échouèrent
regrettablement.
En 57 suivirent le Traité de Rome pour la
Communauté économique européenne et l'Euratom. L'acte unique européen
de 86 ratifia l'objectif du marché unique. En 92 à Maastricht
est née l'Union Européenne sur trois piliers : Communauté européenne
unique, politique étrangère et de sûreté commune, coopération
en matière de justice et affaires internes. La monnaie commune
a été délibérée en 95 et circule depuis 2002.
Mais où en est restée la nation européenne
et quels progrès a t'elle réalisée ?...
Si nous reparcourons les faits pour retrouver
la rationalité du développement, nous devons reconnaître qu'à
la moitié du siècle, en particulier en 1950, la politique dans
les deux versants - politique des politiciens et de la politique
de la culture - rejoignit un très haut degré de conscience et
de cohérente innovation. En douceur, Monnet-Schuman et la naissance
de la Société Européenne de Culture firent partie simultanément
d'une même catégorie ou instant de l'existence humaine.
Lorsque nous parlons de politique, nous parlons
de moralité globale et, donc, d'une étique qui reprend dans la
perspective du sujet tout ce qui est humain, pour renverser l'auto-suggestivité
individuelle social, et transposer l'objectivité sociale consolidée
qui rivalise avec le caractère de la nation. Dans la version étique,
fondée et impliquante, la politique est la voix la plus haute
de la vie historique : personne ne s'en voit soustrait, encore
moins le saint ou l'ascète, à condition de vouloir offrir aux
autres l'exemple de son chemin vers la vérité.
L'opposé de la vertu politique est l'égocentrisme
obtus, accompagné de la méconnaissance de ce que nous devons aux
créateurs des institutions et de la langue qui nous ont élevés....
La "politique de la culture", dans l'instant où elle
naquit, était un saut de la volonté, une innovation encore plus
radical de la supranationalité ou du supra-étatisme que nous nous
sommes rappelés dans tout son sens. Entre les deux âmes présentes
dans la pensée et dans la recherche, l'âme universaliste et finaliste
d'une part, de l'autre l'âme spécialiste et professionnelle, Umberto
Campagnolo (fondateur de la Société européenne des cultures ndlr)
et son équipe font un choix net pour la première alternative,
en revendiquant d'autre part compétence sur une pratique cohérente
aux programmes, qui expliquent la présence dans la Société d'influents
intellectuels d'activité marxiste.
Le spécialisme et le caractère professionnel
à la Max Weber, acclimatés dans une perspective histographique
sur les sciences humaines qui mérite tout le respect, étaient
dans un courant de philosophie éternelle qui va du classicisme
scolaire, de Spinoza à Hegel et à Rosmini, à Blondel et à Bergson,
à Cassirer et à Benjamin, à Croce et Gentille.
Là a été l'Europe autour de la Société qui
était par vagues dans les rencontres genevoises des années quarante,
présente dans Campagnolo, et ensuite introduit dans le Statut
et les autres documents fondamentaux.
Europe de l'esprit, qui en fonction de la
réciprocité de la pensée et de l'être a promu l'application de
ses postulats et a changé la face du monde. Cette Europe, autrement
dite, de la raison, de l'étique impliquante, de la personne humaine,
patrie d'un destin peut-être seulement à l'aurore du jour qu'il
lui rivalise dans la séquence du temps, demandait qu'on mette
fin à des stratégies de ségrégation et de destruction. Elle demandait
à se tourner vers le dialogue, à se réexaminer, à construire demain
dans une paix faite de solidarité dialectique. Elle demandait
qu'on unifit les sujets historiques européens partiels dans un
seul sujet spirituel, dans une seule nation à laquelle correspondait
un État soutenu par le consentement des peuples. Campagnolo et
les siens pouvaient, pour ainsi dire, présupposer le rapport évolutif
entre la nation européenne et les nouvelles formes "supra-étatique"
de l'organisation politique, et avec la "politique de la
culture" ils le secondaient tout en regardant au-delà. Ainsi
s'explique l'enracinement de la Société dans les États-Unis d'Amérique
et dans l'Amérique Latine, politiquement distincts mais pas spirituellement
distant de l'événement spirituel du Vieux continent : même eux
on droit à une Europe spirituelle de plein droit.
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Ohlala, je suis débordé...
Au
revoir M. Juppé

"Il
y doit y avoir un saint pour les honnêtes gens..."

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